• Adrián Villar Rojas, The Theater of Disappearance, 2017 © Emilie Chanin
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  • Adrián Villar Rojas, The Theater of Disappearance, 2017 © Emilie Chanin
  • Adrián Villar Rojas, The Theater of Disappearance, 2017 © Emilie Chanin
  • Adrián Villar Rojas, The Theater of Disappearance, 2017 © Emilie Chanin
  • Adrián Villar Rojas, The Theater of Disappearance, 2017 © Emilie Chanin
  • Adrián Villar Rojas, The Theater of Disappearance, 2017 © Emilie Chanin
  • Adrián Villar Rojas, The Theater of Disappearance, 2017 © Emilie Chanin
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Adrián Villar Rojas sur le toit du MET

Actualités - 23/08/2017 - Article : Barbara Fecchio

Pour sa nouvelle commande in situ sur la fameuse terrasse avec vue sur les cimes de Central Park, le Metropolitan Museum of Art de New York a invité le jeune artiste argentin Adrián Villar Rojas (1980, Rosario, Argentine).

Habitué des sculptures et des installations de taille monumentale, dans des espaces clos comme à ciel ouvert, Adrián Villar Rojas a investi le Iris and B. Gerald Cantor Roof Garden avec The Theater of Disappearance (Le théâtre de la disparition).

L’exposition du MET est le premier des quatre volets d’un projet artistique beaucoup plus ample du même nom — The Theater of Disappearance — qui se déroule dans quatre villes entre Europe et Etats-Unis : New York, Etats-Unis (Metropolitan Museum of Art, du 14 avril au 29 octobre 2017), Bregenz, Austria (Kunsthaus Bregenz, du 13 mai au 27 août 2017), Athènes, Grèce (NEON, du 1er juin au 24 septembre 2017) et Los Angeles, Etats-Unis (Geffen Contemporary, MOCA, du 22 octobre au 26 février 2018). Il ne s’agit pas d’une exposition itinérante car à chaque fois, une nouvelle production est réalisée in situ. La volonté de trouver un titre qui chapeaute les quatre projets d’exposition traduit l’intention de l’artiste d’être plus explicit concernant les liens entre ses interventions artistiques. Cette connection se révèle dans son modus operandi plutôt que dans des questions formelles. Dans le processus de création de Villar Rojas, il y a toujours une première phase de recherche où l’artiste et son équipe s’installent dans le lieu d’exposition pendant plusieurs mois et cohabitent avec et dans l’espace « comme le feraient des parasites ».* Cela lui permet de mieux comprendre l’institution, son fonctionnement, son énergie, ainsi que les personnes qui y travaillent. Cette lecture de l’espace, à la fois en « outsider » et « insider », lui permet de pousser les limites de celui-ci. Une nouvelle écriture de l’espace alors se crée, bâtie entre le fonctionnement actuel du lieu et son histoire.

L’installation du MET se déploie sur la totalité de la terrasse et apparait comme un arrêt sur image en noir et blanc d’un banquet monumental. En étroite collaboration avec les conservateurs du musée, Villar Rojas a choisi des sculptures et objets provenants des différents départements du musée. Il les a ensuite réassemblés pour créer son installation composée de sculptures en mousse polyuréthane, recouvertes d’une couche de peinture matte blanche, noir ou grise. Animaux, poterie, vaisselle, nourriture, statues : chaque objet est décontextualisé et se mélange à toutes les époques.

Selon l’artiste*, le département le plus compliqué en terme de choix curatorial a été le département des Antiquités grecques et romaines. Villar Rojas avait choisi une vingtaine d’œuvres appartenant à l’art chypriote mais ce choix n’était pas représentatif du département selon ses conservateurs. C’est exactement là, dans ces interstices, que l’artiste commence sa négociation avec le lieu qui l’accueille. Il recherche une problématique « vivante » et la fait remonter à la surface.