• Ugo Rondinone, summer moon, 2011, Sadie Coles - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Thomas J Price, Numen (Shifting Votive One, Two and Three), 2016, Hales London & New York, Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Rasheed Araeen, Summertime - The Regents Par, 2017 Grosvenor Gallery Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Reza Aramesh, Metamorphosis - a study in liberation, 2017 Leila Heller Galler Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Miquel Barceló, Gran Elefandret, 2008, Acquavella Galleries - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Sir Anthony Caro, Erl King, 2009, Annely Juda Fine Art - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Bernar Venet, 17 Acute Unequal Angles, 2016, Blain|Southern2 - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Jaume Plensa, Tribute to dom Thierry Ruinart, 2016, Ruinart Champagne - Frieze Sculpture 2017. Photo Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • John Chamberlain, FIDDLERSFORTUNE, 2010, Gagosian - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • John Wallbank, Untitled (Sewn Cube), 2016, Arcade - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • KAWS, FINAL DAYS, 2013, Galerie Perrotin - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Takuro Kuwata, Untitled and Untitled, both 2016, Alison Jacques Gallery / Salon 94 - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Michael Craig-Martin, Wheelbarrow (red), 2013, New Art Centre / Gagosian - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Gary Hume, Bud, 2016, Sprüth Magers / Matthew Marks - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Sir Anthony Cragg, Stroke, 2014, Holtermann Fine Art, Frieze Sculpture 2017 - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Hank Willis Thomas, Endless Column, 2017, Ben Brown Fine Arts, Frieze Sculpture 2017 - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
  • Emily Young, Planet, 2012, Bowman Sculpture - Frieze Sculpture 2017. Photo de Stephen White. Courtesy Stephen White/Frieze.
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Frieze Sculpture Park 2017

Actualités - 15/07/2017 - Article : Claire Shea

Pour la première fois, le Frieze Sculpture Park est cette année ouvert tout au long de l’été et présente 23 œuvres exposées dans les jardins anglais de Regent’s Park dans le centre de Londres. Le parc de sculptures comprend des pièces emblématiques de sculpteurs de renommée mondiale ainsi que plusieurs œuvres expérimentales et conceptuelles d’artistes plus jeunes.

Le thème de cette sélection d’œuvres a été choisi par Claire Lilley, directrice de la programmation du Yorkshire Sculpture Park : « Du ludique au politique, ces 23 œuvres explorent les matériaux et la dextérité technique de la sculpture contemporaine, ainsi que son rôle social et la réflexion sur la condition humaine et l’environnement qu’elle engendre. »

Standing Figure with Wheel, 1990, de Magdalena Abakanowicz, rappelle les fameux motifs qu’elle utilise souvent dans son travail. Elle fait souvent appel à des éléments figuratifs, la roue et la silhouette, pour symboliser les assauts dévastateurs de l’histoire et le potentiel cyclique du renouvellement. Son travail incorpore souvent des thèmes tels que l’agression des foules ou l’injustice personnelle, représentée par des silhouettes souvent sans tête et androgynes. Abakanowicz, qui a survécu à la révolution russe et à l’invasion de la Pologne par les nazis, s’est éteinte cette année.

Vulcan, 1999, est une commission monumentale de l’artiste italo-écossais Sir Edouardo Paolozzi qui était un pionnier du mouvement Pop Art. Cette sculpture de bronze datant de la fin de sa carrière représente le dieu romain du feu, forgeron fabriquant ses propres armes. Une version en acier soudé du même sujet trône dans la Dean Gallery des National Galleries of Scotland, à Édimbourg, ainsi que beaucoup d’autres dons de Paolozzi, y compris une grande partie de son atelier.

L’artiste britannique Sir Anthony Caro était un pionnier de la sculpture d’acier abstraite, et Erl King, 2009, illustre bien l’intérêt qu’il a pu avoir, tout au long de sa vie, pour ce médium. Caro a souvent associé dans ses œuvres objets industriels de récupération, références littéraires et histoire de la Grèce. Cette œuvre ne fait pas exception : elle est composée d’objets de chantiers navals et d’acier soudé pour créer l’interprétation, par l’artiste, du poème de Goethe du même titre.

John Chamberlain est un artiste américain connu pour ses sculptures de voitures compactées qui reflètent son intérêt pour l’utilisation de débris industriels. FIDDLERSFORTUNE, 2010, est une œuvre tardive, dérivée d’une série de sculptures de petite taille faites de feuilles d’aluminium. Vingt ans après avoir exécuté ces études ludiques, il a trouvé un fabricant qui a pu les créer à grande échelle tout en préservant les qualités d’origine du matériau. FIDDLERSFORTUNE est le résultat d’années d’expérimentations sur un matériau, pendant lesquelles Chamberlain a joué sur les formes et la texture, pour enfin reproduire ces études à une échelle monumentale.

Stroke, 2014, de l’artiste britannique Sir Anthony Cragg qui vit et travaille à Wuppertal, en Allemagne, fait partie d’une série récente d’œuvres qui font penser aux Early Forms par leur élasticité et leur composition dynamique.  Le titre de l’œuvre sous-entend mouvement et légèreté. La forme obtenue possède ces qualités, bien que l’œuvre soit moulée dans le bronze, un matériau qui semble à l’opposé de ces caractéristiques. Stroke est pourtant élégante et éphémère, et échappe à toute lourdeur.

Summertime – The Regents Park, 2017, de Rasheed Araeen,  est une œuvre qui rappelle les motifs géométriques de l’art et de l’architecture islamiques, associés à la sérialité et à la répétition caractéristiques du Minimalisme. Rasheed Araeen, qui a fait des études d’ingénieur, est reconnu comme un pionnier de l’art minimaliste en Grande-Bretagne. Dans cette œuvre, le motif dentelé fait penser à une grille de fenêtre qu’Araeen a conçu pour la maison de ses parents au Pakistan.

Aux côtés de ces sculptures on peut trouver des œuvres d’Emily Young, Jaume Plensa et Thomas Price illustrant un intérêt pour l’art du portrait. Chacun de ces artistes manifeste cet intérêt de manière différente, adoptant tantôt une approche traditionnelle, tantôt une approche plus conceptuelle.

Big Be-Hide, 2017, de l’artiste polonaise Alicja Kwade, représente un langage sculptural beaucoup plus formel et conceptuel. Kwade crée des œuvres qui explorent des sujets variés : des mathématiques à l’espace, en passant par la physique ou la magie. Cette œuvre est composée de deux blocs de roche – l’un est en pierre authentique tandis que l’autre en est une reproduction d’aluminium. Les blocs sont installés de chaque côté d’un miroir sans tain, un côté totalement transparent, l’autre reflétant la scène exposée. Big Be-Hide est une œuvre intrigante qui stimule l’imagination. 

Untitled, 2016, une œuvre ludique de l’artiste japonais Takuro Kuwata, apparaît dans le paysage, lui procurant une atmosphère qui fait penser à celle d’un film de Hayao Miyazaki. Son travail offre une approche pleine de jeunesse et de fraîcheur des fameuses céramiques japonaises. Kuwata recourt à des techniques traditionnelles, créant des vernis aux couleurs farfelues et ajoutant des pierres et des cailloux à une grande échelle. Kuwata est issu d’une jeune génération d’artistes qui a grandi dans un monde foisonnant d’objets en plastique colorés et marqué par la culture des dessins d’animation japonais. Des influences que Kuwata se plaît à incorporer dans cette œuvre brillamment exécutée.

Untitled (Sewn Cube), 2016, de l’artiste britannique John Walbank, joue avec des rebuts de l’industrie post-moderne en travaillant avec des matériaux tels que la fibre de verre, le ruban adhésif et la corde. Walbank a travaillé en tant qu’assistant dans l’atelier de Sir Anthony Caro, et son travail reflète souvent son intérêt pour le processus de création de la sculpture et pour la façon dont les choses sont conçues. Ce cube cousu semble fragile et éphémère. Pourtant, il est constitué de 20 panneaux de fibre de verre montés sur un cadre de contreplaqué et reliés les uns aux autres avec une corde de récupération bleue pour créer un objet à la structure robuste. Rappelant le langage du travail manuel, Walbank invite le spectateur à penser à la construction de l’œuvre, faisant allusion à la façon en apparence improvisée dont elle est assemblée.

Il ne s’agit ici que d’une sélection de pièces exposées cette année dans le parc de sculptures. Aux côtés de ces œuvres, on pourra en trouver bien d’autres d’artistes comme Reza Aramesh, Miquel Barceló, Michael Craig-Martin, Urs Fischer, Gary Hume, KAWS, Jaume Plensa, Peter Regli, Ugo Rondinone, Sarah Sze, Hank Willis Thomas et Bernar Venet. Cette sélection d’œuvres modernes et contemporaines est exposée depuis le 5 juillet et ce jusqu’au 8 octobre, parallèlement aux Frieze Art Fairs.

Frieze Sculpture Park
Jusqu’au 8 octobre 2017
Regent’s Park, London
Entrée gratuite