• Tadashi Kawamata, Love Tower, La Littorale, Anglet ©K.Pierret Delage Ville d’Anglet
  • Tadashi Kawamata, Love Tower, La Littorale, Anglet ©K.Pierret Delage Ville d’Anglet
  • Jérémy Demester, June, La Littorale, Anglet ©K.Pierret Delage Ville d’Anglet
  • Anne Wenzel, Invalid Icon (Anglet), La Littorale, Anglet ©K.Pierret Delage Ville d’Anglet
  • Remed, La Copula, La Littorale, Anglet ©K.Pierret Delage Ville d’Anglet
  • Jay Nelson & Rachel Kaye, A structure for sharing, La Littorale, Anglet ©K.Pierret Delage Ville d’Anglet
  • Laure Mary-Couégnias, La Littorale, Anglet ©K.Pierret Delage Ville d’Anglet
  • Bernhard Martin, Is it you looking for me, La Littorale, Anglet ©K.Pierret Delage Ville d’Anglet
  • Lionel Scoccimarro, Love Palissade, La Littorale, Anglet ©K.Pierret Delage Ville d’Anglet
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La Littorale, Biennale d’art contemporain à Anglet

Actualités - 01/10/2018 - Article : Marie Ladonne

Du 24 août au 4 novembre 2018, se tient à Anglet (France), La Littorale, biennale internationale d’art contemporain Anglet – Côte Basque, 7ème du nom. Le commissaire de cette édition, Richard Leydier, a imaginé un parcours concentré aux abords de la Chambre d’Amour, la dernière plage du littoral angloy avant le phare de Biarritz. Le parcours dévoile les œuvres de onze artistes, chacun explorant une facette du sentiment amoureux ou de son expression : Madeleine Berkhemer, Jérémy Demester, Tadashi Kawamata, Grout/Mazéas, Bernhard Martin,  Laure Mary-Couégnias, Jay Nelson & Rachel Kaye, Stéphane Pencréac’h, Remed, Lionel Scoccimarro et Anne Wenzel.

Du haut de la Love Tower érigée pour l’occasion par l’artiste japonais Tadashi Kawamata, le regard du spectateur embrasse l’océan Atlantique, les plages et les rochers de la Chambre d’Amour. Face à lui, l’immensité, tantôt lumineuse et sereine, tantôt houleuse et orageuse, toujours changeante. Une métaphore facile mais efficace entre amour et océan. Cette tour en bois de 4 mètres, couronnée d’une large plateforme (pour observer, pour une rencontre amoureuse…), est située juste au-dessus d’une grotte baptisée « La Chambre d’amour » d’après une légende basque du XVIIIème siècle – l’histoire de deux amants dont l’amour contrarié les a conduits à une fin tragique. C’est cette légende qui devient le fil conducteur de cette édition imaginée par Richard Leydier.

L’artiste Lionel Scoccimarro bloque l’accès et surtout la visibilité de cette grotte légendaire avec sa Love Palissade : une palissade de bois clair (une esthétique surfshop des années 80) sur laquelle sont fixés des néons rouges (une esthétique sexshop de tout temps) reprenant des noms de spots de surfs évocateurs : « Praia do amor », « Petites mamelles », « Baie des sirènes », « Pleasure Point », « Les culs nus »… Scoccimarro se joue de l’idée du lieu de rencontre amoureuse, secret ou discret, avec l’ambivalence de la palissade qui à la fois préserve et signale l’entrée de la grotte.

Les œuvres se succèdent au fil du parcours : des propositions évoquant la féminité, l’idéal et la séduction (Love is in the air de Stéphane Pencréac’h ; Quando vedrete moi caro amore de Madeleine Berkhemer), des œuvres-mobiliers propices à un rapprochement (Is it you looking for me de Bernhard Martin ; A structure for sharing de Jay Nelson & Rachel Kaye), des sculptures célébrant les multiples sentiments amoureux (June de Jérémy Demester ; La Copula de Remed ; Invalid Icon (Anglet) de Anne Wenzel). L’artiste allemande Anne Wenzel réalise en terre crue une réinterprétation d’une Pieta décapitée, figure de compassion. Depuis la promenade, on ne voit que le dos de La Pieta, tournée vers l’océan, à l’image d’un personnage de Friedrich. Le regard suit celui de l’œuvre et se porte au loin.

Le parcours est ponctué d’une série de peintures de Laure Mary-Couégnias, le châssis posé à même le sol, représentant des animaux posant dans un décor luxuriant et fleuri. Chaque tableau explore un moment d’une histoire d’amour, de l’élan passionné à la paisible union, de la rencontre à la rupture. Une invitation à explorer sa propre histoire.

Pour cette 7ème édition de la biennale d’Anglet, Richard Leydier réunit des œuvres à échelle humaine, dans un espace resserré autour d’un point précis – La Chambre d’Amour – déployant ainsi une proposition plus intime que les précédentes. Outre la question de l’Amour, Richard Leydier rend aussi un bel hommage à l’esprit surf de la côte basque, avec des œuvres aux références assumées (Lionel Scoccimarro ou Grout/Mazéas) et des œuvres installées face à l’océan, dont le point de vue privilégié se trouve au large, sur une planche…

 

La Littorale
Jusqu’au 4 novembre 2018
En plein air, site de la Chambre d’Amour, Anglet, France
Tous les jours, 24h/24
Gratuit