• Max Ernst, Le génie de Bastille, 1960 © Adagp, Paris, 2019
  • Max Ernst, Grand grenouille, 1967 et Big Brother, 1967 © Adagp, Paris, 2019
  • Max Ernst, Grand grenouille, 1967 et Big Brother, 1967 © Adagp, Paris, 2019
  • Max Ernst, Grand grenouille, 1967 et Big Brother, 1967 © Adagp, Paris, 2019
  • Max Ernst, Le génie de Bastille, 1960 © Adagp, Paris, 2019
pause 1/5 Photos

Max Ernst sur le toit de la Kasmin Gallery (New York)

Actualités - 12/02/2019 - Article : Barbara Fecchio

Le 10 octobre dernier,  la galerie Paul Kasmin (509 W 27ème rue, New York) a inauguré un nouvel espace d’exposition  sur le toit de l’immeuble avec trois sculptures monumentales de Joel Saphiro. Baptisé Kasmin Sculpture Garden, ce jardin suspendu est destiné à accueillir des expositions temporaires, tout le long de l’année, visibles depuis la High Line – fameuse promenade urbaine aménagée sur une portion désaffectée des anciennes voies ferrées aériennes du Lower West Side.

La programmation  se poursuit avec trois sculptures en bronze de Max Ernst datant des dernières années de la production de l’artiste, la période de son retour en France, d’abord à Huismes (Indre-et-Loire) ensuite à Seillans (Var).

Pendant les années où Max Ernst vécut à Huismes, la maison était peuplée d’œuvres de toutes sortes. De nombreuses sculptures se trouvaient alors réparties dans la propriété, dans la cour, sur les fenêtres, sur les escaliers extérieurs et sur la table ronde en pierre, toujours visible dans le jardin à l’arrière de la maison, transformant tantôt le lieu en une cour royale à la Lewis Caroll, tantôt en simple cour de ferme comme chez les frères Grimm. Toutes indépendantes, elles reposaient à même le sol ou sur un mur.1

Les trois bronzes retrouvent donc un terrain familier à l’extérieur. Le génie de la Bastille (1960), du haut de ses trois mètres, joue le rôle de totem protecteur de cette petite tribu de créatures anthropomorphes aux traits animaliers. Comme pour Grand grenouille (1967), l’artiste emprunte pour ces sculptures des éléments plastiques chez l’oiseau et la grenouille, bestiaire recurrent dans son travail, mais intègre également des formes plus géométriques, comme dans Big Brother (1967). L’humain et l’animal cohabitent dans cet imaginaire foisonnant, à la fois fantastique et cocasse, qui habite l’œuvre toute entière de Max Ernst.

Max Ernst
Kasmin Sculpture Garden
509 W 27ème rue
New York, NY 10001
Etats-Unis

Visible depuis la High Line
À partir du 24 janvier 2019

 

1 p. 44 du Catalogue Max Ernst. Sculptures Maisons et Paysages, Centre Georges Pompidou, 6 mai – 27 juillet 1998.